vendredi 31 juillet 2015

A coeur ouvert: être célibataire et chez Papa et Maman à 25 ans

Coucou tout le monde,

Après un moment d'absence (vacances + démotivation, je l'avoue), je vous reviens aujourd'hui (et en forme) avec un billet d'humeur comme je les aime. Je préviens déjà: si vous n'aimez pas ce genre d'articles, ce que je peux très bien comprendre, passez votre chemin ;) Le thème de ce billet ? "Etre célibataire et chez ses parents à vingt-cinq ans." Je crois que nous sommes pas mal dans le cas (de part nos expériences) et j'ai compris que c'était une tare pour beaucoup de personnes. Mon expérience dans le domaine m'a fait comprendre qu'arrivé à un certain âge, on ne devait plus être avec ses parents, vivre avec eux. Ca serait la continuité des choses, tout simplement, mais ce n'est pas la chose la plus facile à faire. Bref, je vous plante un peu le décor pour que vous compreniez :)

Mes vacances, je les ai passées (encore une fois) avec mes parents. Et bien sûr, je me suis faite charriée (à ce niveau là, c'était plus de la moquerie...) par les gens chez qui nous étions partis. Non pas que je n'aime pas ça, mais je me sens de trop. Au restaurant, en vacances, à la maison, c'est comme si je dérangeais. Je sais pertinemment que je ne dérange pas mes parents, qu'ils savent pourquoi je vis toujours avec eux (la raison ? pas le choix) mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que je suis la cinquième roue du carrosse. Autant vous dire que ma vie n'est pas du tout celle que j'aurais imaginé quand j'avais quinze ans. Honnêtement, il y a dix ans, je m'imaginais, à l'heure actuelle, de l'autre côté de la Manche, apprenant le français aux petits anglais, un job que j'aime, avec une famille (ou du moins, l'envie d'en avoir une) et, ça, c'est plutôt raté. Je n'ai encore gagné aucun salaire à quasi vingt-cinq ans. Non pas par faignantise, mais simplement parce que je ne trouve pas de boulot. Ou peut-être parce que je suis trop exigeante. Avec ça, pas moyen de partir de chez mes parents, et pourtant, la cohabitation (surtout avec mon père) se fait de plus en difficile. Et oui, je n'ai pas ma langue dans ma poche et il a difficile à l'avaler. Et moi, encore plus depuis qu'il m'a dit qu'il avait l'impression d'avoir deux filles: la petite Cynthia de dix ans qui disait amen à tout et celle qui devient adulte et qui ne supporte plus qu'on lui dicte les choses. Pour tout vous dire, mon père m'engueule encore comme une gamine et le supporter m'est de plus en plus difficile. J'ai l'impression qu'on me prendra au sérieux quand :

1) j'aurais un boulot (et fixe, un CDI à temps plein, avec un salaire de 2.000€ bien entendu...)
2) j'aurais les moyens de partir de chez mes parents (avec un CDI temps plein et 2.000 boules, évidemment)
3) j'aurais un mec (par chance, il ne faut pas avoir du fric pour ça)

Venons-en à ce troisième point ! A l'heure actuelle, on ne prend les jeunes au sérieux que lorsqu'ils sont maqués (ou du moins en couple). Ce qui n'est pas mon cas. Constamment, j'ai droit à des "et alors, toujours pas de mec?" ou "Il serait peut-être temps de te trouver quelqu'un". La dernière phrase m'est insupportable. Sous prétexte que j'ai presque vingt-cinq ans, je DOIS être en couple. C'est comme si, arrivé à un certain âge, c'était obligatoire. Je mets ma main au feu que les gens qui nous balancent ça dans le visage ont toujours été ensemble, dès qu'ils étaient ados. Ou alors, ils n'ont jamais eu aucune déception amoureuse ou le coeur brisé. Ou bien, ils sont sacrément cons. Comme pas mal de jeunes filles et jeunes femmes, j'ai eu des déceptions, j'ai des cicatrices (dont une qui a beaucoup de mal à cicatriser...) mais je vis avec. Je ne me pleins pas, je fais beaucoup "comme si" ce qu'on me disait ne m'atteignait pas. Alors qu'en réalité, ça me blesse. Pas mon égo, que du contraire, mais ça me blesse qu'on me pousse à être en couple pour "faire comme tout le monde". Je n'ai jamais fait les choses comme tout le monde. Dans six mois, j'ai vingt-cinq ans et c'est pas prêt de changer. Mon caractère a aussi l'air de poser problèmes auprès de certaines personnes. Selon elles, parce que je suis franche, honnête et entière, ça ne risque pas de plaire à tous les mecs. Ca tombe bien, je ne compte pas plaire à tous les mecs. Dès toute petite, j'ai eu ce caractère "bien trempé", celui de mon papa. Je ne me suis jamais laissé faire (aka je rendais les coups qu'on pouvait me donner). Seulement, il est vrai que j'ai été longtemps la bonne poire, celle qui faisait tout ce qu'on lui disait (en groupe d'amis) pour me faire accepter. Jusqu'au jour où j'ai dit "merde" et où je me suis affirmée. Ca n'a pas plu à beaucoup de gens parce que "je changeais" et j'ai perdu pas mal de personnes qui je pensais être mes amis (mais je vous rassure, je m'en suis fait de nouveaux et je ne les changerais pour rien au monde). Suite à ça, j'ai perdu le peu de confiance en moi que j'avais. On en a déjà pas beaucoup à l'adolescence, alors, je vous laisse imaginer. C'est à cette époque où je me suis faite rouler dans la farine par un mec. C'était il y a dix ans. Et puis, j'ai fait mon petit bonhomme de chemin, doucement mais surement. Certes, j'aimerais tout trouver en un claquement de doigt: le job parfait, partir en Angleterre pour y habiter, avoir un mec qui me respecte, des gosses, etc... Histoire de fermer le claquet de ces gens qui ne savent rien de tout ce que j'ai pu vivre. Mais je ne veux pas mettre la troisième sous prétexte que les personnes que je côtoie de temps en temps le désirent. On m'a même dit: "L'an prochain, on veut que tu viennes ici avec un mec". Déjà, même en n'ayant personne, je ne retournerai pas chez eux. Deuxièmement, avec un mec, j'irais pas me perdre dans le trou du cul du monde. Et dernièrement, ce ne sont pas des choses qui se disent. Cette manière de vouloir caser les jeunes entre eux à tout prix me répugne. Arrêtez de vous prendre pour des marieurs ou marieuses ! C'est fini ce temps-là. On m'a toujours appris à ne pas se mêler de la vie des gens. Et si c'est pour "donner un petit coup de pouce", faut d'abord s'assurer que les personnes se plaisent assez (et encore). 

Ah oui, autre chose. C'est quoi pour vous "profiter de la vie" ? Est-ce que ça veut dire directement aller coucher à droite et à gauche, faire pompelup toute la nuit, se bourrer la gueule ? Pour moi, ça ne l'est pas. Profiter de la vie, c'est s'amuser avec ses amis, faire ce que l'on veut réellement faire (même si c'est s'envoyer en l'air pour certains ;)), voyager. Bref, faire des choses qu'il nous sera peut-être plus difficile de faire en étant en couple ou en étant parent. 

Dans six mois, j'ai vingt-cinq ans, j'ai des rêves plein la tête (que je veux réaliser avant d'être une nana aigrie de sa vie "si parfaite") & j'espère au moins pouvoir avancer doucement dans la vie. 



4 commentaires:

  1. J'adore ton article.
    Je n'ai pas encore 25 ans (pas encore 21 en fait), mais je te comprends. A mon âge j'ai du mal à vivre avec mes parents car je suis très indépendante et que je m'affirme de plus en plus. Le fait que je râle ou que je dise ce que je pense plus facilement dérange et je le vois bien ! Ca crée des tensions.
    Pour ce qui est de profiter de la vie, beaucoup pensent que profiter c'est être bourré et ne plus se souvenir de la soirée (on se sent presque exclut quand on ne voit pas les choses comme ça).
    Et les gens qui nous prennent pour des enfants ! C'est insupportable je trouve. Disons qu'ils pensent peut être qu'on est tous pas assez responsable nous les jeunes ?
    Des bisous !

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    1. Merci beaucoup pour ton commentaire, ça me touche :)
      Effectivement, on est encore considéré comme des enfants (par les autres mais par nos propres parents également). C'est ce qui me donne encore plus envie de trouver du boulot pour m'assurer financièrement, même si ça ne veut pas dire que j'aurais un logement directement :p
      Et quand y'a un problème, c'est toujours la faute des jeunes parce qu'ils sont irrespectueux. Personnellement, je connais des vieux irrespectueux, beaucoup plus que des jeunes (et pourtant, je vis dans un village où les 3/4 des jeunes sont dans des cités...).
      Je crois que, pour certains, tu n'es adulte que lorsque tu quittes tes parents... Alors que de plus en plus de familles se retrouvent, comme avant, à 3 générations dans la même maison.

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  2. Ah, les gens, la société se font toujours une image de ce que doit être la vie des autres mais chacun a son propre chemin et il n'y a pas de règle qui dise: "si j'ai X à Y ans, je réussis sinon, je rate ma vie"....Je comprends que ce ne soit pas évident de vivre encore chez les parents car chacun a son caractère mais ça s'applique à partir du moment où l'on vit avec autrui...

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  3. Un bel article qui soulève pas mal de problèmes d actualité ! J ai 22 ans et depuis deux ans je commence a penser a quitter mon chez moi et ma famille. Ce n est pas évident : je suis encore étudiante pour un an et ma mère habite dans la ville de mon université. Finalement, partir pour moi coûterait plus cher que de rester ou je suis et je ne suis pas sûre qu on puisse appeler cela prendre de l indépendance...
    Et pour les pressions sur la vie amoureuse je suis de tout cœur avec toi ! C est presque bizarre de vouloir a tout prix que les gens se casent, et pour ceux qui ont subi des désillusions c est vraiment remuer le couteau dans la plaie. Depuis que j ai un copain, je suis presque soulagée de ne plus avoir toutes ces remarques et ces interrogations mais je ne peux m empêcher de penser qu elles sont anormales a la base et que le couple ne devrait pas être un moule ou rentrer a tout prix...
    Bisous et merci pour ton partage !

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